top of page

Inspiration d'ORNITHORYNQUES AUX DEUX ASTRES

  • Photo du rédacteur: Louise de Gastines
    Louise de Gastines
  • 24 mai
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 juil.

Monochrome, ce bas-relief évoque un fossile terrestre surréaliste qui aurait invité les astres.


issue de la COLLECTION RELIQUES & NATURALISME. Série de sculptures en céramique inspirées de naturalisme animalier, astral et antique, dans lesquelles je mets en œuvre diverses techniques : modelage, bas-relief, moulage...

Une espèce disparue, un animal imaginaire, un fossile...


À dire vrai dans cette œuvre comme dans plusieurs de mes travaux il n'y a pas forcément de réflexion préalable. Les idées qui sont suivies d'actions émergent d'abord à la suite d'une rencontre avec un simple matériau mis à ma disposition.


Ici il s'agissait d'un bloc d'argile sans cuisson oublié dans un carton. Je n'étais pas décidé à le jeter, j'ai donc commencé à saisir un de mes petits outils de gravure... J'ai regardé en l'air et je suis tombée sur une de mes gravures naturalistes récupérées chez ma grand-mère qui illustrait une petite série d'espèces disparues. Pour une raison que j'ignore je choisis l'ornithorynque et commence mon ouvrage sans idée prédéfinie.



Gravure ancienne d'Ornythorynxus paradoxus
Gravure ancienne d'Ornythorynxus paradoxus

Je réalise qu'il fait partie des animaux qui relient l'eau et la terre mais aussi, les espèces à bec aux espèces à poil.


Dans ma gravure il semble comme suspendu dans un espace assez flou plutôt indéfini et il porte son regard sur un astre énorme qui semble l'hypnotiser. On distingue en miroir son double dissimulé, traité en gravure qui semble le regarder et également un double de l'astre positionné dans son dos, discret également.


Comme le peintre James Ensor, j'aime teinté mon travail de naturalisme, de surréalisme, et de symbolisme...



"The Frightful Musicians". peinture de James Ensor, 1891
"The Frightful Musicians". peinture de James Ensor, 1891


Le cercle, revient souvent dans mon travail car il est l'origine de tout, la cellule, l'ovule, la planète, la goutte d'eau mais aussi l'orifice d'où jaillit la surprise... voir la collection MASQUES & PORTRAITS ou la section DESIGN dans lesquelles le cercle est omniprésent.


De tous temps et partout, Il porte une symbolique ancestrale.

Selon Ronsard, « rien n'est excellent au monde s'il n'est rond » ; depuis l'Antiquité grecque, la sphéricité est associée à la perfection, et par conséquent à la divinité ; pour Kepler, le cercle représente la sainte Trinité, « Le Père au centre, le Fils à la superficie, le Saint Esprit (entité féminine) dans l'égalité de la relation du centre au pourtour. Et bien que le centre, la surface et l'intervalle soient manifestement trois, pourtant ils ne font qu'un, au point qu'on ne peut même pas concevoir qu'il en manque un sans que le tout soit détruit».
Il représente un mouvement continu et infini, la notion de cycle ; il est une des représentations du temps cyclique (voir la roue du temps du Tantra de kalachakra), avec la variante de la spirale ; du recommencement (ouroboros), de la continuité, et de l'éternité.

Ouroboros ornant le mausolée Goblet d'Alviella en Belgique.
Ouroboros ornant le mausolée Goblet d'Alviella en Belgique.

Il figure ici un énorme soleil, un astre. Et au-delà de sa dense symbolique, je reconnais l'appel du plaisir à l'idée de réaliser cette forme géométrique absolue et parfaite.


Je crois que j'ai pu aussi apprécier ce qu'offre le travail en quasi 2D parce qu'il permet bien plus facilement que la sculpture en 3D, l'idée du "non fini". Ce qui laisse une plus grande part à l'imagination, une plus grande place aussi à la vision de chacun, une plus grande place au rêve.

Commentaires


bottom of page